Identité

Tout d’abord, Homme politique et militaire romain, Quintus Fabius Maximus est né vers 275 av. J.-C. à Rome et mort en 203 av. J.-C. dans la même ville.

Il fût aussi utilisé des pseudonymes : 

Liste des pseudonymes : 

    • Le verruqueux
    • Cunctator (le Temporisateur)
    • Ovicula (la petite brebis)
Quintus Fabius Maximus
Se tenant devant le Sénat de Carthage
Quintus Fabius Maximus visitant ses enfants au camp de Suessa
Tableau le représentant visitant ses enfants au camp de Suessa

Genèse de Quintus Fabius Maximus

En premier lieu, il est de la 4e génération de sa maison. Ensuite, son surnom “verrucosus” vient du fait qu’il avait une petite verrue en haut de la lèvre.

Par ailleurs, entre autres, “ovicula” lui a été donné dès son plus jeune âge car il avait un caractère tranquille, silencieux, d’une grande circonspection.

De plus, sa lenteur et sa difficulté à s’instruire, sa patience et sa docilité, le faisaient soupçonner, parfois à tort, de sottise et de nonchalance

Deuxième guerre punique, bataille de Cannae, destruction de l'armée romaine

Nomination de Quintus Fabius Maximus : Dictateur

Ainsi, durant l’année -217 avant J.C., plus précisément à l’aube de la seconde guerre punique, Fabius fut promu dictateur par le Sénat pour une période déterminée.

Ce choix prit place dans les cœurs en raison de la personnalité de Fabius, qui correspondait parfaitement au poste pour lequel Rome décida de positionner quelqu’un.


En effet, effrayé de voir l’ennemi à ses portes (Hannibal victorieux à la Trémie et au lac Trasimène), le choix de Quintus Fabius Maximus, avec son expérience, sa prudence et son intelligence, devint ainsi le choix idéal.

Par conséquent, il fut chargé de mener une stratégie prudente afin de préserver les forces romaines face à un adversaire redoutable.


De surcroît, cette nomination s’inscrivait dans un contexte particulièrement tendu où chaque décision avait un impact majeur sur l’avenir de la République romaine. En somme, l’arrivée de Fabius dictateur marqua un tournant décisif dans la conduite de la guerre.

Cursus Honorum et Carrière Politique

La carrière politique de Fabius Maximus fut exceptionnellement longue et brillante. Il gravit tous les échelons du cursus honorum romain :

Magistratures Principales

  • Questeur : probablement deux fois
  • Édile curule : fonction occupée dans sa jeunesse
  • Consul : cinq fois (233, 228, 215, 214 et 209 av. J.-C.)
  • Censeur : en 230 av. J.-C.
  • Dictateur : deux fois (221 et 217 av. J.-C.)

Fonctions Religieuses

Fabius occupait également d’importantes fonctions religieuses qui témoignent de son prestige social :
  • Augure : dès 265 av. J.-C., chargé d’interpréter les signes divins
  • Pontife : membre du collège pontifical
  • Princeps senatus : président d’honneur du Sénat

Sources Primaires sur Quintus Fabius Maximus

  • Polybe (vers 200-118 av. J.-C.) : source contemporaine la plus fiable
  • Tite-Live : fournit le récit le plus détaillé dans ses livres XXI-XXX
  • Plutarque : auteur de la Vie de Fabius Maximus, source biographique essentielle
  • Ennius : poète contemporain qui célébra Fabius dans ses Annales

Évaluation de l'académique moderne

Les recherches récentes, notamment celles de Sophia Xenophontos sur Plutarque et les études critiques de Paul Erdkamp, ont ainsi permis une meilleure compréhension de la figure complexe de Fabius.

De plus, les historiens modernes reconnaissent en lui non seulement un stratège innovant mais aussi un habile politicien qui sut manipuler habilement les systèmes sociaux existants, y compris le patronage et les devoirs religieux, afin de restaurer sa réputation.

En effet, la figure de Quintus Fabius Maximus demeure emblématique de la capacité d’adaptation romaine face à l’adversité, incarnant ainsi une forme de leadership qui privilégiait la préservation de l’État à la gloire personnelle immédiate, stratégie qui s’avéra finalement décisive pour la survie de la République romaine.

Cette approche souligne clairement que, contrairement à certains de ses contemporains, Fabius misa sur la patience et la stratégie à long terme plutôt que sur des victoires rapides mais risquées. En somme, son héritage reste un exemple majeur de sagesse politique et militaire.

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